Dans mon entourage proche, je ressens une certaine fierté

Les conductrices et conducteurs de chiens REDOG consacrent souvent presque tout leur temps libre à l’engagement pour les personnes dans le besoin. En tant que bénévoles. Pourquoi font-ils cela ? Nous avons demandé à nos membres les plus jeunes de différents groupes régionaux de témoigner sur leur motivation. Cette semaine, nous présentons Valentine Hampai du groupe régional de Vaud-Fribourg-Neuchâtel-Jura. Avec Lou, la jeune femme de 28 ans est opérationnelle aussi bien pour la recherche de personnes disparues que pour la recherche de personnes ensevelies.

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre REDOG ?

Valentine Hampai: Tout d’abord parce que la cause est motivante : le but étant d’aider des gens. Il y a aussi le travail des chiens que je trouve si passionnant. L’esprit d’équipe nécessaire à la formation des teams au sein des groupes est aussi quelque chose de très fort.

Comment votre entourage a-t-il réagi ? Vos autres jeunes amis ?

Certaines personnes de mon âge et de mon entourage trouvent que c’est trop de temps et trop d’investissement pour du bénévolat. L’opinion a un peu changé suite au tremblement de terre en Turquie en février 2023. On en a beaucoup parlé dans les médias, et c’est devenu un peu plus concret pour eux à mon avis.

Dans mon entourage proche, je ressens une certaine fierté, même si la plupart n’ont compris que les grandes lignes de notre activité.

Qu’est-ce que cela signifie de s’engager dans une formation aussi intensive pendant trois à quatre ans - et de continuer à s’entraîner après le test d’intervention?

C’est un temps nécessaire à la formation du team conductrice-chienne afin d’être le mieux préparé pour le terrain. Même une fois le test d’engagement réussi, la conductrice se doit de continuer à donner de son temps pour les autres teams du groupe qui lui ont permis d’arriver jusque là. De plus, le test d’engagement n’est pas une fin en soit, le team se doit de rester à niveau, et il y a toujours quelque chose à apprendre !

Certaines personnes de mon âge et de mon entourage trouvent que c’est trop de temps et trop d’investissement pour du bénévolat. L’opinion a un peu changé suite au tremblement de terre en Turquie en février 2023.

Valentine Hampai, conductrice de chiens de sauvetage

Qu’espérez-vous de cet engagement chez REDOG ?

J’attend de pouvoir mettre à profit les heures d’entrainement passées et futures, afin d’apporter mon aide à des personnes dans le besoin.

 

Qu’est-ce qui vous caractérise, vous et votre chien?

Nous sommes une team assez calme ; on s’adapte facilement à n’importe quelle situation. Nous avons une bonne compréhension mutuelle, principalement parce que ma chienne m’accompagne absolument partout !

Quels défis avez-vous rencontrés avec votre chien au cours de la formation - et comment les avez-vous maîtrisés?

Notre formation s’est faite parallèlement à mes études, on a dû jongler entre examens finaux, tests avec le chien dans toute la Suisse, des semaines d’entrainement, et tout ça dans un même agenda ! Je me souviens d’une fois particulière où mes examens finaux étaient réparti en deux semaines, entrecoupé par une semaine d’entrainement REDOG qui est venue se placer entre les deux. Il m’a fallu réviser le soir au camping après chaque journée intensive d’entrainement !

L’aboiement sur ordre est un prérequis à la formation d’un chien de recherche de personnes ensevelies. Pourtant je n’avais jamais entendu le son de la voix de ma chienne jusqu’à ses 1 année, car elle n’aboyait jamais ! Ce n’est que trois jours avant notre premier entrainement REDOG, que par hasard elle s’est mise à aboyer pour la première fois suite à un bruit de sifflement qui l’a excité. J’ai beaucoup félicité, et cela a permis de réutiliser ce déclenchement d’aboiement et de commencer la formation.